vendredi 23 janvier 2015 | 10:30 heures

Les revues scientifiques spécialisées, un monopole assorti de contrats confidentiels.
Par Marcel Hänggi. Ces jours, une collecte en faveur d’une demande de consultation aux bibliothèques des hautes écoles suisses a lieu sur la plateforme de « crowdfunding » (financement participatif) wemakeit.ch. Cette demande vise à rendre plus transparente la manière dont les bibliothèques des hautes écoles suisses dépensent leur argent.
Le journalisme scientifique est une activité particulière. Si un chercheur entend faire carrière, il doit être en mesure de lire les publications de ses confrères. Par conséquent, une bibliothèque universitaire ne peut se dispenser de s’abonner aux plus importantes revues. Si elle trouve l’abonnement trop cher, elle ne peut pas opter pour une revue spécialisée moins coûteuse. C’est pourquoi les tarifs d’abonnement ne sont pas soumis à une mise au concours et, souvent, ils sont d’autant plus exorbitants.
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jeudi 15 janvier 2015 | 10:42 heures

Des chercheurs d’un programme national de recherche : malgré le renfort massif des finances publiques, le principe de transparence ne s’applique que partiellement. (Photo : Christoph Ort/Eawag)
Par Marcel Hänggi. La LTrans passe pour s’adresser à l’Administration fédérale. Mais à qui en réalité ? Pour répondre à la question, il faut une argumentation extrêmement minutieuse, comme l’indique un arrêt du Tribunal administratif fédéral.
Au fond, le simple intitulé de la LTrans (Loi fédérale sur le principe de la transparence dans l’administration) dit déjà à qui la loi s’adresse. Et c’est ce qu’énonce aussi l’art. 2, al. 1, lettre a : « La présente loi s’applique à l’Administration fédérale. » Mais les lettres b et c étendent le champ d’application à des organismes externes à l’Administration qui assurent des tâches de l’Administration « dans le mesure où ils édictent des dispositions ou rendent des décisions en première instance (…) ainsi qu’aux services du Parlement ».
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samedi 06 septembre 2014 | 16:17 heures
Par Iwan Städler. Dans le cas Mörgeli, l’Université de Zurich a investi beaucoup d’argent du contribuable pour ne pas devoir publier le rapport sur les mémoires de doctorat. Elle a même mis à contribution le constitutionnaliste Rainer Schweizer. Mais la Commission de recours des hautes écoles zurichoises ne s’est pas laissé abuser.

Christoph Mörgeli s’est publiquement défendu en avril 2013 dans la controverse sur les travaux de doctorat. (Photo : RDB/Sobli/Toni Lindroos)
En mars 2013, la « Rundschau » de la Télévision suisse alémanique a engagé les grands moyens contre Christoph Mörgeli. L’ex-conservateur du Musée historique de la médecine aurait simplement laissé passer divers travaux de doctorat. Puis, l’Université de Zurich a fait examiner le reproche par une commission d’experts internationale, qui a livré son rapport le 5 juillet 2013. L’Uni a conservé ce document sous le boisseau trois mois durant. Puis elle a publié un communiqué de presse d’une demi-page dans lequel elle reflétait son interprétation. Mais elle a gardé secrets le document lui-même ainsi que les noms des experts.
Marc Meschenmoser, de la « Rundschau », et moi-même avons fait recours en nous appuyant sur la Loi sur l’information et la protection des données, pendant zurichois de la Loi fédérale sur la transparence. A juste titre, comme la Commission de recours des hautes écoles zurichoises en a jugé maintenant. Selon elle, « il n’existe pas d’intérêts tellement importants qu’ils pourraient empêcher la publication du rapport sur les mémoires ».
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mercredi 21 mai 2014 | 13:17 heures

Patrick Aebischer, président de l’EPFL, a signé un contrat de sponsoring douteux. (Photo RDB/SI/Kurt Reichenbach)
Par Marcel Hänggi. Pour la Commission de la science, de l’éducation et de la recherche (CSEC) du Conseil national, le principe de transparence est aujourd’hui une priorité. Le journaliste libre Marcel Hänggi, qui réclame sans cesse de la transparence parmi les hautes écoles, jette un coup d’œil dans le rétroviseur.
En investissant dans deux chaires à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Nestlé a obtenu un droit de veto et a son mot à dire dans la distribution des financements de projets. C’est mentionné dans l’accord entre la haute école et le géant alimentaire que j’ai « libéré » par une requête LTrans et rendu public le 8 mai. Je ne veux pas discuter ici de savoir si un tel accord est conciliable avec l’indépendance académique. Ce qui est sûr, c’est qu’il va plus loin que ce que l’EPFL a bien voulu admettre jusqu’alors.
L’accord prend naissance en 2006. A l’époque, l’EPFL me disait que Nestlé n’aurait aucun droit de regard, ni sur les titulaires des chaires ni sur les contenus de recherche. L’EPFL n’est pas la première université suisse à m’avoir menti. J’ai parlé en détail de la manière dont quatre hautes écoles suisses s’organisent en matière de chaires (co)financées par le secteur privé. Trois d’entre elles m’ont raconté des mensonges, ce que j’ai mis au jour deux fois à l’aide de la Loi sur la transparence et une fois par chance. Plus d’informations…
mercredi 26 février 2014 | 17:08 heures

« Une forme particulière de sympathie » : Novartis fait partie des plus grands donateurs privés de l’Uni de Bâle. (Photo : RDB/Anton J. Geisser)
Par Simon Jäggi. Entre menace d’imputer les coûts et tactique de temporisation, il a fallu quatre mois à l’Université de Bâle pour énumérer les douze plus grands donateurs. La présence d’un avocat a fini par permettre d’obtenir satisfaction.
C’était l’été et le débat national sur le financement privé des hautes écoles atteignait un sommet. La Commission de recours des hautes écoles zurichoises exigeait la publication du contrat passé entre l’Université et UBS, alors que les initiateurs de l’Appel de Zurich veillaient publiquement à l’indépendance de l’Université. Mais à Bâle les choses se faisaient en silence.
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